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Édité par : Abdel Fattah Takhim
Dans un moment franc et prometteur pour un nouvel avenir du cyclisme français, Christian Prudhomme, directeur du Tour de France masculin, et Marion Rous, directrice du Tour féminin, ont fait des déclarations fortes au journal Ouest-France dimanche, affirmant que « le prochain vainqueur français du Tour de France sera… une femme. » La déclaration, bien que surprenante pour certains, trouve un écho auprès de ceux qui suivent de près l’évolution du cyclisme féminin, notamment avec l’émergence d’un nom incontournable : Pauline Ferrand-Prévost.
Il ne s’agit pas seulement d’un retour, mais d’une déclaration claire d’une ambition légitime. Le 12 avril dernier, lors d’une des journées les plus passionnantes de Paris-Roubaix, un nouveau chapitre s’écrivait dans l’histoire du cyclisme français. Malgré un malaise peu avant le départ, puis une chute brutale à 54 kilomètres de l’arrivée, elle revient en solitaire en tête au moment crucial, offrant à la France sa première victoire dans cette classique depuis 1997.
Pauline, qui a fait son retour dans le monde de la course sur route avec l’équipe Visma-Lease a Bike, semble désormais plus qu’un simple retour ; C’est un projet sportif avec une vision claire : gagner le Tour de France féminin.
Le retour du « loup » au sommet ?
Depuis la victoire de Bernard Hinault en 1985, la passion des Français pour le plus grand tour de leur pays s’est étanchée, augmentant chaque été l’attente d’un champion capable de ramener la gloire. Cependant, avec des noms comme Pogacar, Evenepoel et Van der Poel dominant la scène masculine, la porte semble fermée pour les années à venir aux ambitions françaises dans cette catégorie.
Ici, une nouvelle approche émerge, clairement indiquée par Christian Prudhomme lorsqu’il a déclaré : « Récemment, il m’est apparu clairement que le prochain vainqueur français sera une femme. » Une déclaration qui a trouvé un écho direct auprès de Marion Rouse, qui a ajouté : « La victoire de Pauline Roubaix à Paris est historique. Nous savions que son retour sur route allait changer la donne, non seulement pour le cyclisme féminin, mais aussi pour le cyclisme français en général. »
Ce qui est vraiment impressionnant, c’est la détermination de Ferrand-Prévost à considérer Paris-Roubaix non pas comme un objectif en soi, mais plutôt comme un point de préparation à un événement plus grand : le « Grand Départ de Bretagne », qui confirme son intention de concourir sérieusement au titre féminin du Tour de France cet été.
Analyse finale : entre rêve et réalité
Pauline Ferrand-Prévost n’est pas seulement un talent sportif rare, mais un projet national qui avance progressivement vers la réalisation d’un rêve collectif. Alors que la France a attendu quatre décennies sans voir l’un de ses fils ou de ses filles gravir le Grand Boulevard, l’été 2025 pourrait réserver une agréable surprise… cette fois, dans une couleur féminine.
De Paris : Lettres entre les lignes
Le succès de Pauline inspire non seulement la France, mais ouvre aussi la porte à une réflexion au Maghreb et en Afrique du Nord, où le cyclisme féminin a encore besoin de plus de soutien et de reconnaissance publique.
Pauline, dans ce contexte, devient plus qu’une simple athlète à succès. C’est le miroir d’une réalité qui peut être changée lorsqu’il y a une volonté et que les barrières sociales sont brisées. Peut-être que son succès au Tour de France féminin sera une incitation à créer un parcours similaire à Casablanca, Marrakech, voire Khouribga… car la route, même si elle est longue, n’a besoin que du premier qui ose prendre la première pédale.