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jeudi 14 avril- 19:11
Sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’infrastructure ferroviaire se renforce avec le lancement d’un programme structurant d’un montant de 96 milliards de dirhams.
Prolonger la ligne de train à grande vitesse jusqu’à Marrakech, moderniser le parc national, développer le réseau de transport public sur trois grandes villes et mettre en place un écosystème industriel : une vision stratégique pour une mobilité durable, inclusive et compétitive, avec des ambitions continentales et une perspective d’avenir.
Rabat – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a lancé, jeudi à la gare de Rabat-Agdal, les travaux de construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse LGV Kénitra-Marrakech, qui s’étendra sur environ 430 km.
Le projet de ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech traduit la vision royale éclairée d’améliorer l’offre ferroviaire nationale et s’inscrit dans le cadre des orientations stratégiques du Royaume, sous le leadership de Sa Majesté le Roi, en matière de développement durable, notamment la promotion de solutions de transport de masse à faible émission de carbone.
Elle traduit également la ferme détermination du Maroc à poursuivre le développement de son réseau ferroviaire national afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle d’épine dorsale d’un système de transport durable et global.
Ce projet structurant, doté d’un budget de 53 milliards de dirhams (hors matériel roulant), s’inscrit dans le cadre d’un programme ambitieux nécessitant un investissement total de 96 milliards de dirhams. Il comprend également l’acquisition de 168 trains pour un montant de 29 milliards de dirhams, destinés à rénover le parc actuel de l’Office national des chemins de fer, à soutenir les projets de développement et à maintenir les niveaux de performance. Les 14 milliards de dirhams permettront le développement de trois réseaux de transport urbain à Casablanca, Rabat et Marrakech.
Le projet de ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech comprend la construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les villes de Rabat, Casablanca et Marrakech, avec des connexions vers les aéroports de Rabat et Casablanca.
Avec ce nouveau projet, le temps de trajet entre Tanger et Rabat sera d’une heure, entre Tanger et Casablanca il sera d’une heure et quarante minutes, et entre Tanger et Marrakech il sera de deux heures et quarante minutes (un gain de temps de plus de deux heures). Le projet reliera également Rabat à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca en 35 minutes, ainsi qu’au nouveau stade de Benslimane.
Il est également prévu de fournir un service de ligne à grande vitesse entre Fès et Marrakech dans un délai estimé à trois heures et 40 minutes (avec des trains à grande vitesse circulant sur les lignes régulières de Fès au nord de Kénitra avant de continuer sur les nouvelles lignes à grande vitesse jusqu’à Marrakech).
Le projet de ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech comprend notamment la conception et la construction d’une nouvelle ligne à 350 km/h Kénitra-Marrakech, l’aménagement des zones de gares à Rabat, Casablanca et Marrakech (travaux sur voies existantes), les équipements ferroviaires, la construction de nouvelles gares TGV, de gares de proximité et l’aménagement de gares existantes, ainsi que la mise en place d’un centre d’entretien et de réparation de véhicules à Marrakech.
L’achèvement du prolongement de la ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech, et la libération de capacités sur le réseau traditionnel qui en résultera, offrira l’opportunité de développer un véritable service de proximité, sous forme de trains urbains de proximité, couvrant une partie des besoins en transport public des habitants de Rabat, Casablanca et Marrakech. Ce nouveau service de train urbain de proximité constitue une véritable réponse aux enjeux de mobilité urbaine de ces grandes métropoles, offrant de nombreux avantages en termes d’horaires, de qualité de service et de durabilité.
Coïncidant avec le lancement du nouveau projet de ligne à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech, l’Office National des Chemins de Fer lance un programme inédit d’acquisition de 168 nouveaux trains, visant à renforcer et moderniser l’ensemble de sa flotte de services voyageurs.
Cette acquisition, qui comprend un investissement de 29 milliards de dirhams, permettra d’améliorer la performance opérationnelle, de renforcer la desserte régionale et de répondre à l’augmentation attendue du trafic voyageurs d’ici 2030. Concrètement, l’opération porte sur l’acquisition de 18 trains à grande vitesse pour des projets d’extension, 40 trains interurbains, 60 trains navettes express et 50 trains pour les réseaux de transport en commun des trois villes.
Cet ambitieux programme d’acquisition de véhicules ferroviaires permettra également l’émergence d’un système ferroviaire industriel. Avec un taux d’intégration locale de plus de 40 %, le programme démontre un engagement fort en faveur de l’entrepreneuriat et des talents marocains et aura inévitablement des impacts positifs en termes de soutien à l’économie nationale, de réduction des coûts de transport et de promotion du développement durable.
Le programme est divisé en deux volets principaux, le premier étant de nature industrielle et consistant à créer et à exploiter une unité industrielle locale de fabrication de trains et à mettre en place un système de fournisseurs et de sous-traitants.
Le deuxième volet prévoit la création d’une joint-venture entre le constructeur et l’Office National des Chemins de Fer pour assurer la maintenance permanente et industrielle, couvrant la durée de vie des trains tout en maîtrisant les coûts.
Ce programme, qui s’étendra sur dix ans, permettra de renforcer les ressources humaines et de créer plusieurs milliers d’emplois directs et indirects.
Avec le nouveau programme de modernisation, l’ensemble du réseau ferroviaire marocain connaît une véritable renaissance. Cette renaissance ne se limite pas à l’extension du réseau de trains à grande vitesse jusqu’à Marrakech, mais implique également la modernisation, la valorisation et le renouvellement du parc ferroviaire de l’ONCF, la création d’un réseau ferroviaire de transport en commun et la création d’un nouveau système industriel prometteur.
Cet important projet d’investissement visant à moderniser le réseau ferroviaire a été réalisé avec l’expertise d’entreprises internationales de renom, à savoir la société française Alstom pour les équipements mobiles à grande vitesse, la société espagnole CAF pour les trains interurbains (200 km/h) et la société sud-coréenne Hyundai Rotem, spécialisée dans les trains de banlieue urbains, avec des conditions de financement préférentielles.