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Dans une intervention décisive et équilibrée, l’ambassadeur Omar Hilale, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à New York, a apporté une réponse détaillée aux déclarations faites par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, concernant la question du Sahara marocain lors du débat général de la 80ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Une réponse diplomatique fondée sur des « éclaircissements et des faits »
Hilal a adopté un discours diplomatique alliant fermeté et calme, fondé sur le principe de réfutation des allégations par des arguments documentés et des références juridiques, évitant ainsi toute polémique ou escalade. Il a expliqué que l’inscription de la question du Sahara occidental à l’ordre du jour de l’ONU en 1956 était le fruit de l’initiative du Maroc et que la résolution 3458B de l’Assemblée générale reconnaissait les accords de Madrid comme partie intégrante du processus onusien établi.
Le Sahara entre colonialisme et développement
L’ambassadeur a souligné que le Maroc considère cette question comme une extension de la décolonisation, tandis que l’Algérie tente de la présenter comme un conflit sécuritaire. Il a rappelé que le Conseil de sécurité a adopté depuis 2007 des résolutions soutenant l’initiative marocaine d’autonomie, la considérant comme une solution « sérieuse et crédible ».
Il a également souligné la dynamique de développement des régions du sud, notamment les investissements dans les infrastructures, les universités, les hôpitaux et les ports, ainsi que la large participation citoyenne aux processus électoraux. Il a également souligné l’ouverture d’une trentaine de consulats généraux à Laâyoune et à Dakhla, témoignant de la reconnaissance internationale croissante du Sahara marocain.
L’Algérie… entre paroles et actes
En réponse à la proposition algérienne, Hilal a demandé : « Si l’Algérie n’est pas partie au conflit, à quel titre pose-t-elle les conditions et définit-elle les principes de sa résolution ? » Il a appelé l’Algérie à participer sérieusement à la table ronde parrainée par l’ONU, plutôt que de se fier uniquement à la rhétorique médiatique.
Un large soutien international à l’initiative marocaine
Hilal a souligné que l’initiative d’autonomie bénéficie du soutien de plus de 120 pays, dont trois membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi que de la majorité des pays de l’Union européenne. Il a conclu son intervention par une citation du discours du roi Mohammed VI, dans lequel il a souligné que le Maroc recherche une solution consensuelle « sans vainqueur ni vaincu », une solution qui sauve la face de toutes les parties.
Une diplomatie fondée sur la crédibilité
Cette intervention marocaine a mis en évidence une approche diplomatique basée sur la réponse par des arguments et des faits, plutôt que sur la confrontation rhétorique, ce qui renforce l’image du Royaume en tant qu’acteur attaché à la légitimité internationale et à la recherche d’un règlement politique juste et durable au conflit artificiel du Sahara.