L’Équipe news
Mercredi 26 mars 2025 – 17h45
Poursuivant ses efforts pour revitaliser les eaux stagnantes autour de la question du Sahara occidental, et en prévision des consultations informelles du Conseil de sécurité à la mi-avril, Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, s’est rendu à Rabat dans le cadre de sa tournée régionale régulière.
La capitale marocaine a été le théâtre d’entretiens entre Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, et de Mistura, en présence d’Omar Hilale, ambassadeur et représentant permanent du Royaume auprès des Nations Unies. Lors de cette rencontre, la délégation marocaine a passé en revue les développements internationaux rapides qui renforcent la marocanité du Sahara, soulignant la centralité de l’initiative marocaine d’autonomie comme seule solution au conflit, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume.
Le Maroc souligne la responsabilité des Nations Unies
Ces discussions interviennent quelques mois seulement après la présentation par Mistura de son rapport au Conseil de sécurité en octobre dernier, dans lequel le Maroc a souligné que les Nations Unies doivent clarifier la différence entre la réalité du Sahara marocain et les arguments dépassés promus par certaines parties.
Dans son discours marquant le 49ème anniversaire de la Marche Verte, le Roi Mohammed VI a souligné la nécessité pour les Nations Unies d’assumer leur responsabilité dans ce conflit régional. Il a noté que la communauté internationale est de plus en plus convaincue du sérieux et du réalisme de la proposition d’autonomie du Maroc, qui bénéficie du soutien de plus de 100 pays, dont de grandes puissances telles que les États-Unis, la France, l’Espagne et l’Allemagne.
Les défis auxquels de Mistura est confronté
L’analyste politique Lahcen Aqrtit estime que l’envoyé de l’ONU est confronté à un défi majeur pour ramener les parties à la table des négociations, en particulier l’Algérie, qui continue d’entraver le processus politique en refusant de participer aux tables rondes. Il a souligné que la nouvelle tournée régionale de Mistura intervient dans un contexte d’escalade du Front Polisario, qui a annoncé son abandon de l’accord de cessez-le-feu, compliquant davantage la mission de médiation de l’ONU.
Dans le même contexte, l’expert Al-Moussawi Al-Ajlawi a souligné que la responsabilité des Nations Unies exige de la clarté pour identifier qui respecte les résolutions du Conseil de sécurité et qui entrave le processus politique. Il a ajouté que le cercle vicieux persistant de Mistura ne mènera à aucun progrès à moins que le Conseil de sécurité ne confronte clairement les obstructionnistes.
La position marocaine est ferme… et la solution réside dans l’autonomie.
Le Maroc réitère son engagement en faveur de l’autonomie comme solution définitive et réaliste au conflit, rejetant toute proposition qui ramènerait la question à la case départ. À la lumière des changements internationaux rapides et du soutien croissant à la souveraineté marocaine sur le Sahara, l’envoyé de l’ONU se trouve face à un véritable test : soit faire avancer le processus politique conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, soit continuer à gérer la situation sans solutions concrètes.