L’Équipe News
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à voter sur le projet de résolution américain relatif à la question du Sahara occidental lors d’une session très attendue par les observateurs de la diplomatie internationale, compte tenu de ses importantes implications politiques et diplomatiques. Ce vote devrait constituer un moment décisif dans le conflit régional en cours, d’autant plus que le projet de résolution, rédigé par les États-Unis, soutient explicitement l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine comme seule solution réaliste pour mettre fin au différend.
Le Conseil de sécurité compte actuellement 15 membres, dont cinq membres permanents dotés du droit de veto et dix membres non permanents. Parmi les membres permanents, les États-Unis réaffirment leur plein soutien au projet de résolution qu’ils ont soumis, tandis que la France réitère son soutien sans équivoque à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, suite à la reconnaissance officielle de la souveraineté marocaine sur ses provinces méridionales. Le Royaume-Uni a qualifié l’initiative d’autonomie de « base réaliste et durable pour une solution ».
En revanche, la Russie et la Chine devraient s’abstenir de voter, sans pour autant s’opposer directement à la résolution.
Concernant les membres non permanents dont le mandat s’achève en 2025, l’Algérie, directement impliquée dans le conflit, devrait s’abstenir, selon la presse algérienne. Par ailleurs, le Guyana demeure le seul membre à reconnaître le Front Polisario depuis 1979, ce qui augmente la probabilité qu’il vote contre la résolution.
En revanche, la Corée du Sud, la Sierra Leone et la Slovénie devraient voter en faveur du projet de résolution américain, d’autant plus que ces pays ont déjà salué l’initiative d’autonomie ou ouvert leurs consulats dans la ville de Dakhla.
Quant aux membres non permanents dont l’adhésion court jusqu’en 2026, il existe une tendance quasi unanime en faveur du Maroc, le Pakistan étant considéré comme l’un des plus éminents défenseurs de l’intégrité territoriale du Royaume, tandis que le Panama a suspendu sa reconnaissance du Polisario en 2024 et que la Somalie a ouvert un consulat général à Dakhla en soutien à la souveraineté marocaine.
De leur côté, la Grèce et le Danemark adoptent des positions équilibrées ; après avoir qualifié la proposition marocaine d’« illégale » il y a vingt ans, Copenhague la considérait en 2024 comme « une initiative sérieuse et crédible pour résoudre le conflit », tandis qu’Athènes perçoit l’autonomie comme une « approche réaliste et sérieuse ».
Le vote à venir devrait aboutir à une nouvelle résolution qui déterminera l’avenir de la mission MINURSO et les moyens de gérer le conflit régional, à un moment où une majorité au sein du Conseil de sécurité penche pour la consolidation du caractère réaliste de l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine comme la meilleure option pour mettre fin à ce problème de longue date au sein des Nations Unies.

