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Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, accompagné de Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan et de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, a prononcé, vendredi, un discours devant les membres du Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la cinquième année législative de la onzième législature.
Voici le texte du discours royal :
Louange à Dieu, et que la bénédiction et la paix soient sur notre Maître, le Messager de Dieu, sa famille et ses compagnons.
Chers éminents parlementaires,
Aujourd’hui, avec l’aide et la grâce de Dieu, nous inaugurons la dernière année législative du mandat actuel de la Chambre des représentants.
C’est l’occasion de vous exprimer notre reconnaissance pour le travail que vous accomplissez, que ce soit dans le domaine de la législation, du suivi de l’action gouvernementale ou de l’évaluation des politiques publiques.
Nous tenons également à saluer les efforts déployés pour faire progresser la diplomatie partisane et parlementaire au service des causes supérieures du pays, en appelant à une plus grande diligence et efficacité dans un cadre de coopération et d’intégration avec la diplomatie officielle.
Comme il s’agit de la dernière année pour les membres de la Chambre des représentants, nous vous appelons à la consacrer au travail, avec un esprit de sérieux et de responsabilité, pour mener à bien les plans législatifs, mettre en œuvre des programmes et des projets ouverts et faire preuve de vigilance et d’engagement dans la défense des questions des citoyens.
Il ne doit y avoir aucune contradiction ni concurrence entre les grands projets nationaux et les programmes sociaux, tant que l’objectif est de développer le pays et d’améliorer les conditions de vie des citoyens, où qu’ils se trouvent.
Dans le même contexte, une attention particulière doit être accordée à l’éducation des citoyens et à la sensibilisation aux initiatives entreprises par les pouvoirs publics et aux différentes lois et décisions, notamment celles qui affectent directement les droits et libertés des citoyens.
Cette question n’est pas la responsabilité du seul gouvernement, mais plutôt celle de tous, et en particulier de vous, parlementaires, car vous représentez les citoyens.
C’est également la responsabilité des partis politiques et des élus dans les différents conseils élus et à tous les niveaux territoriaux, en plus des médias, des organisations de la société civile et de toutes les forces vives de la nation.
Mesdames et messieurs du Parlement,
Dans notre dernier discours du Trône, nous avons appelé à accélérer la voie émergente du Maroc et à lancer une nouvelle génération de programmes de développement territorial.
Comme vous le savez, il s’agit d’un enjeu majeur qui transcende le temps gouvernemental et parlementaire.
Notre pays, grâce à Dieu, ouvre la porte, grâce à la dynamique que nous avons lancée, à une plus grande justice sociale et spatiale.
Nous œuvrons également pour que chacun bénéficie des fruits de la croissance et de l’égalité des chances pour le peuple d’un Maroc uni dans tous les domaines des droits politiques, économiques, sociaux et autres.
Nous pensons donc que le niveau de développement local est le miroir qui reflète véritablement le progrès d’un Maroc émergent et uni, dont nous œuvrons tous à consolider la position.
La justice sociale et la lutte contre les disparités spatiales ne sont pas un slogan creux ou une priorité temporaire, dont l’importance peut diminuer en fonction des circonstances.
Nous le considérons plutôt comme une orientation stratégique à laquelle tous les acteurs doivent adhérer et comme un défi fatidique qui devrait régir toutes les politiques de développement.
C’est pourquoi la tendance émergente du Maroc, pour parvenir à la justice sociale et territoriale, nécessite aujourd’hui la mobilisation de toutes ses énergies.
La transformation majeure que nous souhaitons accomplir en matière de développement territorial exige un changement tangible des mentalités et des méthodes de travail, ainsi qu’une véritable consolidation d’une culture du résultat. Cet objectif sera atteint grâce à des données de terrain précises et à l’utilisation des technologies numériques.
Nous attendons donc un rythme plus rapide et un impact plus fort de la nouvelle génération de programmes de développement territorial que nous avons chargé le gouvernement de préparer, dans le cadre de relations gagnant-gagnant entre les zones urbaines et rurales.
Cela concerne en particulier les questions prioritaires que nous avons identifiées, notamment l’encouragement des initiatives et des activités économiques locales, l’offre d’opportunités d’emploi pour les jeunes, la promotion des secteurs de l’éducation et de la santé et le développement territorial.
À cet égard, nous appelons chacun, chacun depuis son poste, à combattre toutes les pratiques qui gaspillent du temps, des efforts et des ressources, car il est inacceptable de négliger l’efficacité et le retour sur investissement.
En plus de nos directives dans le discours du Trône concernant le développement territorial, nous demandons également de mettre l’accent sur les enjeux suivants :
Premièrement : Accorder une attention particulière aux zones les plus vulnérables, en tenant compte de leurs spécificités et de la nature de leurs besoins, notamment les zones montagneuses et oasiennes.
Un développement territorial harmonieux ne peut être réalisé sans une intégration et une solidarité effectives entre les régions et les zones.
Il est devenu nécessaire de repenser le développement des régions de montagne, qui couvrent 30% du territoire national, et de les doter d’une politique publique intégrée qui tienne compte de leurs spécificités et de leurs nombreuses potentialités.
Deuxièmement : Mise en œuvre optimale et sérieuse des mécanismes de développement durable du littoral national, notamment la loi littoral et le plan national côtier.
Cela contribuera à atteindre l’équilibre nécessaire entre le développement rapide de ces zones et les exigences de leur protection et de valorisation de leur potentiel important au sein d’une économie maritime nationale créatrice de richesses et d’emplois.
Troisièmement : Élargir la portée du programme d’émergence des centres ruraux, en tant que mécanisme approprié pour gérer l’expansion urbaine et atténuer ses effets négatifs.
Ces centres émergents serviront également de lien efficace pour rapprocher les services administratifs, sociaux et économiques des citoyens des zones rurales.
Mesdames et messieurs du Parlement,
L’année dans laquelle nous entrons est pleine de projets et de défis.
Nous attendons de vous tous, gouvernement et parlement, majorité et opposition, que vous mobilisiez toutes vos énergies et capacités et que vous donniez la priorité aux intérêts suprêmes de la nation et de ses citoyens.
Que Dieu vous bénisse, soyez à la hauteur de la confiance placée en vous, de la responsabilité placée sur vos épaules et de l’intégrité, de l’engagement et de l’abnégation requis par le service de la nation.
Dieu Tout-Puissant a dit : « Ainsi, quiconque fait ne serait-ce que le poids d’un atome de bien le verra, et quiconque fait ne serait-ce que le poids d’un atome de mal le verra. » La vérité de Dieu Tout-Puissant.
Que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous.

