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Édité par Abdel Fattah Takhim
Au cœur de Paris, la capitale française, où les voix marocaines se mêlent à la nostalgie, le souffle de la patrie se fait entendre en exil, comme à portée de main. Dar Al Maghrib a organisé une grande célébration commémorant l’anniversaire de la Marche Verte, l’une des pages les plus glorieuses de l’histoire moderne du Maroc. Les célébrations étaient emplies de fierté d’appartenance et de fidélité identitaire.
Un espace qui embrasse la patrie à l’étranger
Dès leur arrivée à Dar Al Maghrib, les invités ont eu le sentiment que le lieu s’était transformé en un foyer symbolique de leur patrie. Sous la supervision du directeur de la maison, M. Hamou Taourirt, les salles ont été décorées dans un style marocain authentique, mêlant zelliges, drapeaux et couleurs nationales, et parfumant le thé à la menthe au rythme des hymnes nationaux. Chaque détail racontait l’histoire d’amour entre les Marocains et leur patrie.
Dans son discours d’ouverture, M. Taourirt a expliqué que « Dar Al Maghrib n’est pas seulement un espace culturel, mais une mémoire vivante qui englobe les membres de la communauté et les relie à leurs racines culturelles et historiques ». Il a souligné que cette occasion est « l’occasion de renouveler notre engagement envers les valeurs de la Marche Verte, qui nous ont appris que l’appartenance à sa patrie est un acte quotidien, et non un simple sentiment ».
Forte présence diplomatique et intellectuelle
La soirée a été marquée par la présence significative de nombreuses personnalités officielles et intellectuelles, dont les consuls généraux du Royaume du Maroc à Paris et à Orly, ainsi que des maires français de villes amies du Maroc, sans oublier des professeurs d’université et des doctorants et étudiants de master du campus universitaire. Cette rencontre a ainsi été un forum alliant diplomatie et recherche universitaire, réflexion nationale et échanges culturels.
Conférence intellectuelle sur le Sahara marocain
La soirée a été marquée par une profonde conférence intellectuelle animée par l’historien Rachid Boufous et le Dr Youssef Chehab, professeur de sciences géopolitiques et de développement international à l’Université de la Sorbonne.
Le Dr Shehab a discuté des principaux points de son livre récemment publié en France, qui met en lumière le conflit du Sahara occidental sous un angle scientifique et géopolitique nouveau, révélant des données et des documents présentés au public pour la première fois.
L’ouvrage a reçu un large écho dans les milieux universitaires français et a remporté le prix de l’Institut supérieur d’études géostratégiques et de relations internationales pour son analyse approfondie de la trajectoire de la question nationale et de la position du Maroc dans les équations de sécurité régionale et de développement africain.
La Marche Verte… une épopée de foi et de raison
Dans son discours, l’historien Rachid Boufous a rappelé les détails de ce moment charnière de l’histoire du Maroc en 1975, lorsque feu le roi Hassan II avait appelé son peuple à marcher pacifiquement vers les provinces du sud pour les libérer avec le Coran et le drapeau national, et non avec les armes.
« La Marche verte a été une leçon de patriotisme et d’intelligence politique », a déclaré Boufos. « Elle a démontré que la force du Maroc réside dans son unité et sa foi en la justesse de sa cause. »
De l’esprit d’Hassan II à la vision de Mohammed VI
Les intervenants ont souligné la continuité historique de la marche sous le règne du roi Mohammed VI, que Dieu le protège, qui a transformé le Sahara marocain en un véritable chantier de développement et de construction à ciel ouvert. Aujourd’hui, les villes du sud du Maroc connaissent un essor urbain et économique sans précédent, des grands ports aux autoroutes en passant par les projets d’énergies renouvelables.
La marche s’est transformée d’un événement historique en un projet civilisationnel en cours, dont le thème est le développement et la dignité, et dont l’incarnation tangible est dans l’être humain avant la structure.
Une célébration de la mémoire… et une affirmation de la continuité
Au cours de la soirée, les sentiments patriotiques se sont mêlés au dialogue intellectuel. La rencontre a été l’occasion de célébrer la mémoire marocaine à l’étranger. Les participants ont partagé des chansons, des souvenirs et des photos rares de la Marche Verte, ainsi que des moments de profonde réflexion sur l’importance et le symbolisme de cet événement.
A l’issue de la cérémonie, les intervenants ont convenu que la Marche Verte n’est pas un souvenir à raconter, mais plutôt un esprit à vivre, unissant les Marocains de Rabat à Dakhla, de Casablanca à Paris, et affirmant que l’amour de la patrie ne connaît pas de frontières géographiques.
Un symbolisme renouvelé dans la conscience marocaine
Ce soir-là, Dar Al Maghrib était un lieu de rencontre entre générations et souvenirs, où les histoires de la première génération d’immigrants se mêlaient aux aspirations de la jeunesse d’aujourd’hui. La célébration s’est transformée en une symphonie nationale, chantant la loyauté envers la patrie et la foi en son avenir.
C’est un message au monde que la Marche Verte n’est pas un passé révolu, mais plutôt un avenir qui se construit chaque jour, et que ce que feu le Roi Hassan II a semé dans les cœurs est continué par le Roi Mohammed VI dans les esprits et le développement urbain.

