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Rabat, le 7 octobre 2025
Une convention de partenariat institutionnel et de coopération a été signée, mardi à Rabat, entre l’Instance nationale de l’intégrité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, la Direction générale de la sûreté nationale et la Direction générale de la surveillance du territoire.
Une déclaration commune précise que cet accord, « d’une importance stratégique et juridique, ne se limite pas à un mécanisme de coopération technique, mais constitue plutôt une déclaration explicite de la volonté de l’État de renforcer sa protection interne contre les risques de corruption, en établissant un cadre durable de coordination et d’intégration institutionnelles entre une agence de sécurité souveraine et un organe constitutionnel indépendant. Cela permettra la mise en œuvre d’une approche globale faisant de la prévention et de la répression un fondement solide pour renforcer la résilience de l’État et de la société face à la corruption. »

Le communiqué explique que cet accord, qui a été signé par M. Abdellatif Hammouchi, Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, et M. Mohamed Benalilou, Président de l’Instance nationale pour l’intégrité, la prévention et la lutte contre la corruption, et dont les préparatifs ont débuté le 4 juillet 2025, repose sur une ferme conviction institutionnelle selon laquelle les tâches assignées à l’Instance en matière de réception des plaintes, des signalements et des informations relatives aux crimes de corruption, et de conduite des enquêtes et des investigations à leur sujet, ne peuvent atteindre leur efficacité maximale sans des ponts solides de coopération avec les services de sécurité, garantissant l’efficacité et le professionnalisme, tout en préservant l’État de droit et en respectant les droits de l’homme.
Elle incarne également, selon la même source, « une haute conscience institutionnelle du rôle stratégique joué par les agences de sécurité modernes dans la dynamique de la bonne gouvernance, en ligne avec les meilleures pratiques internationales comparatives ».
A travers cet accord, les deux parties visent à atteindre un ensemble d’objectifs spécifiques, notamment consolider le partenariat et la complémentarité entre les deux institutions dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption ; renforcer la coordination et l’échange d’informations pour garantir l’efficacité des enquêtes et des recherches liées à la corruption ; développer les capacités institutionnelles à travers des programmes de formation de base, continue et spécialisée, et échanger des expertises et des meilleures pratiques ; outre faire de la coopération entre les deux parties un levier pour renforcer le positionnement institutionnel du Maroc en matière d’intégrité aux niveaux régional et international, et soutenir les efforts du Royaume pour honorer ses engagements internationaux en matière de lutte contre la corruption.
Selon le communiqué, les domaines de coopération définis par l’accord comprennent un ensemble d’initiatives pratiques avancées, notamment l’échange d’informations et de données pertinentes à leurs domaines d’expertise, et l’échange de soutien technique et technique dans le suivi des cas de corruption ; en plus d’organiser des cours de formation spécialisés dans les techniques de détection et d’enquête et d’élaborer des guides de référence communs pour les opérations d’intervention ; ainsi que le développement de systèmes de détection précoce, la préparation d’une carte nationale des risques de corruption et l’organisation de campagnes de sensibilisation pour promouvoir les valeurs de transparence et d’intégrité dans la communauté professionnelle.
L’accord offre à l’Instance nationale pour la probité, la prévention et la lutte contre la corruption une plateforme facile pour apporter son expertise et ses consultations sur la mise en œuvre des obligations internationales du Maroc à la Direction générale de la sûreté nationale et à la Direction générale de la surveillance du territoire.
En contrepartie, elle leur permet de bénéficier des fonctionnalités techniques offertes par la nouvelle génération de la carte nationale d’identité électronique, conformément aux règles d’un accord spécial et dans le plein respect des exigences et réglementations légales et procédurales nationales et internationales en vigueur.
Le communiqué estime que l’accord « représente plus qu’un simple mécanisme de travail conjoint ; il s’agit d’une déclaration stratégique et juridique renouvelée selon laquelle la lutte contre la corruption n’est pas une question technique limitée, mais plutôt un processus institutionnel et stratégique intégré qui consolide l’État de droit et la bonne gouvernance, renforce la confiance des citoyens dans leurs institutions et place le Maroc à un rang de leader sur la carte des efforts internationaux de lutte contre la corruption, en tant que pays qui incarne concrètement sa capacité à transformer les contrats formels en résultats tangibles ».

Français Le communiqué a noté que l’accord intervient « à la lumière des défis posés par la corruption comme l’une des menaces les plus graves qui sapent les fondements de la justice et du développement durable, limitent l’efficacité des politiques publiques et affectent la structure de confiance entre les citoyens et leurs institutions », soulignant que « faire face à ce fléau n’est plus seulement une demande sociale ou une préoccupation institutionnelle, mais est devenu une priorité stratégique, régie par des références constitutionnelles claires et des engagements internationaux explicites, qui font de la lutte contre la corruption un devoir national et une exigence politique et juridique qui n’accepte ni recul ni hésitation ».
Elle intervient également « sur la base de cette prise de conscience, et sur la base des dispositions de la Constitution du Royaume relatives à la lutte contre toutes les formes de corruption et de corruption, et à la consolidation des principes de transparence et d’intégrité, et conformément aux hautes directives royales visant à donner un nouvel élan aux institutions de gouvernance, en renforçant leur interaction avec les institutions nationales dans le suivi des grandes réformes et des projets en cours dans le Royaume, et en pleine harmonie avec les obligations du Royaume du Maroc au titre de la Convention des Nations Unies contre la corruption ».

