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Lundi 12 mai 2025
L’ambassadeur Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, a affirmé lundi à Amman l’engagement indéfectible de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods de l’Organisation de la coopération islamique, et de son frère, Sa Majesté le Roi Abdallah II ben Al-Hussein, Serviteur des Lieux saints islamiques et chrétiens à Jérusalem, en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Moyen-Orient.
Dans son discours d’ouverture, en tant que Président de la sixième Conférence sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, M. Hilal a déclaré que, grâce à la généreuse invitation du Gouvernement jordanien, le troisième Comité de travail de la Conférence se réunissait, pour la première fois, en dehors des Nations Unies.
Il a déclaré que c’était une « heureuse coïncidence » que cette conférence se tienne en Jordanie et soit présidée par le Maroc, deux royaumes liés par des liens fraternels étroits, de fortes relations historiques et familiales et une vision commune d’un Moyen-Orient pacifique et stable dans lequel tous les pays de la région coexistent.
M. Hilal a souligné que cette conférence se tient à un moment critique, alors que les guerres font rage dans le monde entier, que le droit international est fréquemment violé, que le multilatéralisme s’affaiblit et que les Nations Unies sont confrontées à des défis aux objectifs et aux principes de leur Charte.
Il a ajouté que ce contexte international exige une plus grande responsabilité de la part des États parties à la Conférence, afin de répondre à des décennies d’aspirations collectives en faveur de l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive dans l’une des régions les plus stratégiques du monde, car la paix et la sécurité internationales sont étroitement liées à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient.
Le diplomate marocain a reconnu que la voie vers l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient est une tâche difficile mais pas impossible, notant l’engagement politique collectif des membres de la conférence pour la rendre possible.
M. Hilal a averti que seuls le dialogue, la diplomatie et la négociation contribueront à instaurer la confiance au Moyen-Orient et, à terme, à bâtir un système de sécurité collective exempt d’armes de destruction massive.
À cet égard, il a souligné l’ambition commune de transformer le Moyen-Orient d’une région caractérisée par une course aux armements en une véritable région de développement et de prospérité, avec l’espoir qu’un nouveau modèle régional émergera où la coopération remplacera la confrontation, la prospérité partagée remplacera la concurrence, et la menace de guerre cèdera enfin la place à une paix et une coexistence durables.
Dans ce contexte, il a noté que « la portée de notre travail actuel et futur sera inévitablement un élément fondamental pour parvenir à la paix et à la stabilité dans la région, dans le plein respect du droit international et des engagements pris au niveau souverain ».
M. Hilal a souligné que ce groupe de travail devrait être pratique et ambitieux, notamment parce qu’il explore un précieux réservoir de pratiques et d’expérience accumulée dans les cinq zones exemptes d’armes nucléaires existantes, qui comprennent plus de 100 États membres.
Cette année, la troisième réunion du Comité de travail de la Conférence sur le Moyen-Orient, qui dure trois jours, rassemble tous les membres de la région du Moyen-Orient, y compris l’Iran. Israël, qui reçoit régulièrement des invitations à participer à la conférence, continue de boycotter ses travaux.
Les travaux de ce comité seront dirigés par un certain nombre d’experts de haut niveau, d’universitaires et de diplomates d’organisations internationales concernées par les questions de désarmement, d’États membres et non membres, de groupes de réflexion, ainsi que d’autres praticiens possédant une vaste expérience dans le domaine de la prévention de la prolifération des armes de destruction massive, d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.