L’Équipe News – 14 février 2025
Par : Abdel Fattah Tkhim
L’Algérie échoue à obtenir un siège au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA et tente une nouvelle manœuvre diplomatique
Après son échec dans la course au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (UA), l’Algérie revient à ses méthodes traditionnelles, misant sur une “diplomatie du chéquier” dans une tentative désespérée d’influencer la scène diplomatique africaine. Cette approche témoigne de l’essoufflement stratégique du régime d’El Mouradia, qui privilégie de plus en plus les pressions et les transactions opaques plutôt que de bâtir une relation de confiance avec les nations africaines.
Un revers diplomatique cuisant pour Alger
Mercredi dernier, l’Algérie a essuyé une lourde défaite en ne parvenant pas à obtenir le soutien nécessaire pour réintégrer le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, un poste stratégique que le Maroc occupe avec une large adhésion africaine.
Depuis son retour à l’Union Africaine en 2016, le Maroc a renforcé sa présence dans les institutions continentales, en adoptant une politique axée sur la coopération et les partenariats stratégiques, loin des calculs idéologiques et des démarches séparatistes.
Selon des sources diplomatiques basées à Addis-Abeba, l’arrivée du président Abdelmadjid Tebboune a été suivie d’activités inhabituelles dans les hôtels de la capitale éthiopienne, où des émissaires algériens auraient tenté de soudoyer des représentants africains pour obtenir leur soutien. Malgré ces efforts, l’Algérie n’a pas réussi à obtenir un nombre suffisant de voix, conduisant à une reprogrammation des élections face à une perte croissante de confiance envers son régime.
Une stratégie d’influence inefficace
Ce nouveau revers s’ajoute à une série d’échecs diplomatiques pour l’Algérie, qui s’appuie depuis des années sur l’argent politique et les pressions diplomatiques pour avancer ses intérêts au sein de l’Union Africaine. Toutefois, ces méthodes semblent perdre en efficacité, à mesure que les nations africaines privilégient des stratégies de coopération plus transparentes et pragmatiques.
Les observateurs estiment que l’Algérie, en multipliant les manœuvres désespérées, ne parvient plus à masquer son isolement diplomatique, accentué par des tensions croissantes avec ses voisins, notamment au Sahel, ainsi que par des relations compliquées avec l’Europe et le Moyen-Orient.
Le Maroc, un acteur influent en Afrique
À l’opposé, le Maroc continue de renforcer son positionnement au sein de l’UA, en mettant en avant une vision stratégique axée sur le développement et la stabilité.
Durant son mandat au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, le Royaume a promu des initiatives concrètes en matière de sécurité régionale et de coopération économique, loin des conflits artificiels et des discours idéologiques dépassés.
Face aux échecs répétés d’Alger, les pays africains semblent de plus en plus conscients des limites et des contradictions de la diplomatie algérienne, tandis que le Maroc continue d’élargir son réseau de partenaires et d’alliés sur l’ensemble du continent.