L’Equipe News – A.T.
Mardi 22 avril 2025 : 14 h 05
Le Conseil militaire au pouvoir au Burkina Faso a annoncé lundi soir avoir déjoué ce qu’il a décrit comme un “complot dangereux visant à déstabiliser le pays et à le plonger dans le chaos”, pointant du doigt des opposants résidant en Côte d’Ivoire voisine.
Dans un communiqué officiel diffusé à la télévision nationale, le ministre de la Sécurité Mahamadou Sana a déclaré : « Les services nationaux de renseignement, grâce à un travail précis et proactif, ont pu déjouer un vaste complot visant à perpétrer une attaque contre le siège présidentiel à Ouagadougou, le mercredi 16 avril, par un groupe militaire recruté par les ennemis de la nation. »
Selon les détails révélés par le ministre, les enquêtes ont permis d’identifier les commanditaires de la tentative, qui se trouvent hors du Burkina Faso, plus précisément en Côte d’Ivoire. Parmi les noms mentionnés dans le communiqué officiel figurent le commandant Joani Compaoré et le lieutenant Abdourahmane Barry, deux anciens officiers en fuite soupçonnés d’être directement impliqués dans la coordination avec les auteurs du complot.
SANA a confirmé que les autorités sécuritaires ont arrêté une dizaine de militaires impliqués dans cette affaire, dont le grade d’officier à sergent, dont le commandant Frédéric Ouédraogo, soupçonné d’avoir joué un rôle central dans l’opération depuis l’intérieur du pays.
Il convient de noter que la junte militaire du Burkina Faso, arrivée au pouvoir après deux coups d’État successifs en 2022, subit une pression interne et externe croissante, notamment compte tenu de la menace terroriste persistante dans le nord du pays et des critiques croissantes à l’égard de la situation politique et des droits de l’homme.
Ces développements aggravent les tensions existantes entre Ouagadougou et Abidjan, les autorités burkinabè accusant depuis longtemps leur voisin occidental d’abriter des dissidents et des individus recherchés, une accusation que les autorités ivoiriennes ont toujours niée.