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Dans le but de renforcer la participation politique des femmes, un groupe parlementaire de la Chambre des représentants a soumis un projet de loi organique modifiant la loi n° 27.11 sur la Chambre des représentants, dans le but de permettre aux femmes parlementaires de combiner leur mandat parlementaire avec la présidence des collectivités locales.
Le nouveau texte propose d’exempter les femmes du principe d’incompatibilité entre la qualité de membre de la Chambre des représentants et la présidence des communes de plus de 300 000 habitants, en modifiant l’article 13 de la loi organique susmentionnée. Cette approche s’inscrit dans le cadre de la « discrimination positive », que la Cour constitutionnelle a déjà reconnue comme légitime dans le cadre de la promotion des droits politiques et sociaux des femmes.
Les partisans de la proposition fondent leur argumentation sur l’évolution du paysage politique national en matière de représentation des femmes. Depuis 2002, le quota alloué aux femmes a été progressivement augmenté grâce au scrutin de liste national, ce qui a conduit à l’attribution de 90 sièges lors des dernières élections législatives, contribuant ainsi à porter la proportion de femmes à la Chambre des représentants à 24,3 %.
Malgré ces avancées, la proposition constate une baisse du pourcentage de femmes parlementaires remportant des sièges sur les listes locales, malgré une augmentation des nominations féminines à plus de 34 %. On constate également une amélioration de la représentation des femmes à la Chambre des conseillers, avec 14 conseillères parlementaires sur 120 membres.
Les promoteurs de l’initiative législative affirment que ces propositions visent à soutenir les acquis et à réaliser de nouveaux progrès vers la parité des sexes en offrant de meilleures conditions aux femmes élues pour assumer la responsabilité de la gestion des affaires locales, sans que cela ne constitue un obstacle à leur performance parlementaire continue.