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Un tribunal parisien a reconnu l’ancien président français Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs dans une affaire liée au financement de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007, après qu’il a été révélé qu’il avait reçu des millions d’euros de financement illégal.
Malgré sa condamnation pour ce chef d’accusation, le tribunal a acquitté Sarkozy de tous les autres chefs d’accusation, notamment de dissimulation de corruption et de financement illégal de campagne. Le parquet accusait l’ancien président, qui a nié toute allégation tout au long de l’enquête, de collusion avec une entité étrangère alors qu’il était ministre de l’Intérieur pour obtenir le financement de sa campagne électorale en échange du soutien d’un gouvernement étranger.
Sarkozy, 70 ans, est jugé depuis janvier pour « dissimulation de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne électorale et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». Les enquêteurs ont établi que l’accord présumé comporte des éléments de corruption liés à une partie étrangère.
De son côté, Sarkozy a nié ces accusations, considérant l’affaire comme montée de toutes pièces et motivée par des considérations politiques, et affirmant n’avoir participé à aucune activité illégale. Cependant, cette affaire lui a valu d’être déchu de la Légion d’honneur, la plus haute distinction française, en juin dernier. Il demeure néanmoins une figure influente et éminente de la politique française.
Cette condamnation met une fois de plus en lumière le débat actuel sur le financement des campagnes électorales en France, et les répercussions juridiques et politiques qu’il entraîne pour les personnalités publiques, même après la fin de leur mandat présidentiel.