Actualités de L’Équipe
Le secteur électrique marocain a connu une forte croissance au cours des quatre premiers mois de 2025, enregistrant une hausse de 6,5 % de sa production par rapport à la même période de l’année précédente, selon la Direction des études et prévisions financières. Cette évolution reflète le dynamisme croissant du secteur énergétique national dans un contexte de transformations internes et externes accélérées.
Cette dynamique semble être tirée principalement par une augmentation significative de la production locale, la contribution du secteur privé ayant progressé de 8,1%, tandis que l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable a augmenté sa production de 10,5%, une indication claire de l’efficacité des investissements locaux dans le soutien à l’approvisionnement en électricité.
Toutefois, cette tendance à la hausse n’a pas concerné toutes les composantes du système énergétique. La production d’énergie renouvelable, visée par la loi 13.09, a enregistré une baisse significative de 13,9 %, après avoir enregistré une croissance record de 38,6 % l’année précédente. Ce déclin est imputable à des facteurs potentiels, notamment les fluctuations climatiques et le retard de certains projets, qui soulignent l’urgence d’accélérer la transition énergétique.
En revanche, les échanges extérieurs d’énergie ont connu un déclin significatif, les importations diminuant de 4,4 % et les exportations de 14,4 %. Cette tendance reflète une réorientation stratégique vers le renforcement de l’autosuffisance et la réduction de la dépendance aux marchés extérieurs, à un moment où le monde connaît des perturbations récurrentes des chaînes d’approvisionnement énergétique.
L’énergie nette, qui représente la production moins l’autoconsommation, a également augmenté de 5,3 %, indiquant une amélioration de l’efficacité de la production et de la distribution dans le cadre des efforts de modernisation des infrastructures énergétiques et de développement des méthodes de gestion.
Malgré ces indicateurs positifs, la voie vers la pleine souveraineté énergétique reste semée d’embûches, notamment l’accélération de l’intégration des énergies renouvelables, la réhabilitation des réseaux nationaux de transport et de distribution, et l’adaptation aux impacts du changement climatique. À cet égard, les partenariats régionaux apparaissent comme un mécanisme prometteur pour assurer l’équilibre entre l’offre et la demande et consolider la position de leader du Maroc sur le marché énergétique régional.