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Dans une démarche qui reflète l’engagement continu du Maroc dans la lutte contre la torture, la capitale, Rabat, a abrité ce matin, lundi 7 juillet 2025, le lancement du cycle national de formation des médecins légistes sur la documentation des cas de torture, conformément aux normes adoptées dans le Protocole d’Istanbul.
À cette occasion, M. Hicham Blaoui, procureur général près la Cour de cassation et président du ministère public, a lancé la formation, soulignant dans son discours que la justice n’est complète que grâce à des rapports médicaux précis et crédibles, préparés conformément aux normes internationales. Il a également rappelé la signature par le Maroc de la Convention contre la torture en 1993, son adhésion au Protocole facultatif en 2014 et la création du Mécanisme national de prévention de la torture en 2019.
Ce cours, organisé en partenariat avec le Conseil supérieur de la magistrature et avec le soutien du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité, complète une série de cours régionaux précédemment organisés à Rabat, Fès, Tanger et Marrakech, qui ont bénéficié à des centaines d’acteurs du secteur de la justice.
Ce cours devrait constituer une étape cruciale dans le développement d’une nouvelle génération de médecins légistes qualifiés pour fournir une expertise précise sur les effets de la torture physique et psychologique, en utilisant la version mise à jour du Protocole d’Istanbul, sous la supervision d’experts internationaux, dont certains ont participé à la préparation du document lui-même.
Outre les aspects techniques, la séance d’ouverture a mis l’accent sur l’importance de l’échange d’expériences et de la mise à jour des compétences, comme outils essentiels pour garantir un procès équitable et une protection efficace des droits de l’homme dans un pays qui cherche à établir une culture de non-impunité.