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La Cour supérieure du Québec, au Canada, a condamné Hicham Gerando, un créateur de contenu bien connu sur les réseaux sociaux, pour diffamation envers l’avocat marocain Adel Said Al-Mutairi, membre du Barreau de Casablanca.
Le jugement, rendu le 14 juillet, indique que Gerando a publié des vidéos et des déclarations sur ses comptes Facebook, YouTube et TikTok contenant des insultes et des accusations non fondées contre Al-Mutairi, malgré les avertissements précédents lui ayant été adressés de cesser de telles pratiques.
Le tribunal a ordonné au défendeur de supprimer toutes les publications et vidéos offensantes de ses différentes plateformes numériques dans les trois jours suivant la date de notification. Il lui a également interdit de republier ou de diffuser tout contenu similaire, directement ou indirectement, visant le plaignant ou l’un des membres de sa famille.
En plus de la condamnation morale, le tribunal a ordonné à Gerando de payer plus de 164 000 dollars canadiens, y compris une indemnisation pour préjudice moral et matériel, ainsi que des dommages-intérêts punitifs et des frais de justice, y compris les frais de dossier et d’examen.
Le jugement révèle que l’affaire a débuté en 2023, lorsque l’avocat marocain a porté plainte contre Gerando, qui avait ignoré des avertissements répétés lui demandant de cesser de publier des contenus offensants. Malgré une ordonnance provisoire du tribunal ordonnant le retrait des vidéos, le créateur de contenu n’a pas obtempéré, ce qui a conduit à sa condamnation ultérieure pour outrage au tribunal.
Après près d’un an et demi d’absence, le prévenu a repris la diffusion de nouveaux clips début 2025, contenant à nouveau des propos jugés offensants. Le tribunal l’a alors formellement reconnu coupable de diffusion de fausses informations et d’atteinte à la réputation d’Al-Mutairi à des fins personnelles.
Cette affaire met en évidence l’influence continue des tribunaux canadiens dans la réglementation du contenu Internet transfrontalier, en particulier lorsqu’il porte atteinte aux droits individuels, et souligne l’importance de respecter les contrôles de publication et les responsabilités des influenceurs sur les plateformes numériques.