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Le vendredi 20 juin 2025, un tribunal tunisien a condamné par contumace l’ancien président tunisien Moncef Marzouki à 22 ans de prison pour « terrorisme » et atteinte à la sûreté de l’État. La même peine visait également quatre autres accusés, dont l’ancien conseiller Imed Daimi et l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats tunisiens, Abdel Razzaq Al-Kilani.
Il s’agit du troisième jugement de ce type rendu contre Marzouki, qui réside en France, après deux précédents jugements rendus contre lui dans des affaires liées à une atteinte à la sûreté de l’Etat et à une incitation au chaos.
Cette décision intervient après une conférence de presse à Paris au cours de laquelle Marzouki et ses collaborateurs ont critiqué les institutions de l’Etat tunisien et le système judiciaire, une décision que les autorités ont considérée comme une grave transgression.
Dans sa première réaction, Marzouki a qualifié le jugement de « nul et non avenu » sur sa page Facebook, affirmant que « la démocratie reviendra » et que « les juges qui ont rendu ces décisions seront poursuivis ».
Ces développements interviennent dans un contexte de tensions politiques dans le pays, Marzouki accusant l’actuel président Kais Saied de saper les institutions démocratiques depuis les décrets de 2021, tandis que Saied estime que ses mesures sont nécessaires pour sauver la Tunisie de ses crises croissantes.