L’Equipe News – A.T.
Mardi 22 avril 2025
Dans un moment exceptionnel de prise de conscience environnementale mondiale, le monde a célébré la Journée de la Terre le mardi 22 avril de chaque année, sous un nouveau slogan qui capture l’esprit du moment : « Notre force, notre planète ». Ce message va au-delà d’un slogan symbolique, reflétant une volonté internationale croissante de tripler la production d’énergie propre d’ici 2030, dans le cadre d’efforts intensifs visant à freiner le changement climatique.
L’édition de cette année souligne l’importance des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique, marémotrice et géothermique, comme levier essentiel pour stabiliser le climat mondial et atténuer l’impact du réchauffement climatique.
Une transformation environnementale irréversible
La transition vers des sources d’énergie propres n’est plus une option de luxe ou une demande élitiste. Il est plutôt devenu vital de sauver la planète, notamment à la lumière des avertissements du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui prédit que la température mondiale dépassera le seuil de 1,5°C d’ici 2040 si des mesures décisives et urgentes ne sont pas prises.
La décision du Jour de la Terre de se concentrer sur les énergies renouvelables cette année n’était pas arbitraire, mais découle plutôt de données réelles : le coût de fabrication des panneaux solaires a chuté de 93 % entre 2010 et 2020, rendant l’adoption de cette technologie plus faisable et économique que jamais.
Gains environnementaux, économiques et sanitaires
Selon les rapports de l’organisation, les énergies renouvelables réduisent la dépendance aux combustibles fossiles, limitant ainsi les émissions polluantes et réduisant les risques sanitaires associés, tels que les maladies respiratoires et le cancer.
Outre les avantages pour la santé, les investissements dans les énergies propres créent jusqu’à 14 millions d’emplois dans le monde, ce qui en fait un outil de développement efficace, et pas seulement environnemental.
Les chiffres confirment qu’environ 50 pays dans le monde produisent désormais plus de la moitié de leurs besoins en électricité à partir de sources renouvelables, ce qui indique des progrès tangibles qui appellent davantage d’encouragement et de soutien.
La conscience environnementale… d’une journée symbolique à un comportement quotidien
La Journée de la Terre vise à inculquer une conscience environnementale plus profonde de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, à activer des initiatives durables pour réduire les émissions, minimiser les déchets et aider les individus et les communautés à jouer un rôle essentiel dans la protection de la planète.
Cependant, les experts soulignent que la bataille contre le changement climatique ne se gagne pas avec des slogans annuels, mais plutôt en intégrant une approche quotidienne incarnée dans les politiques gouvernementales, les pratiques industrielles et les comportements individuels.
Le Sud global paie le prix le plus lourd.
Malgré certaines avancées, comme la réduction de l’utilisation de substances appauvrissant la couche d’ozone, la menace climatique demeure, d’autant plus que les pays du Sud, qui n’ont pas été historiquement responsables d’émissions majeures, supportent le poids des répercussions de la crise climatique.
Il convient de noter que la Journée de la Terre de l’année dernière s’est concentrée sur la question de la pollution plastique sous le slogan « Planète contre plastique », appelant à une réduction de 60 % de la production d’ici 2040 et à l’arrêt progressif de la fabrication de plastiques à usage unique.
Depuis sa création en 1970 à l’initiative du sénateur américain Gaylord Nelson, la Journée de la Terre est devenue un mouvement mondial exigeant une action urgente pour faire face à la catastrophe environnementale. Aujourd’hui, c’est une plateforme d’action collective pour un avenir plus durable et plus juste.
Au niveau national, le Maroc peut saisir l’opportunité d’accélérer sa transition énergétique, notamment compte tenu de son énorme potentiel en énergie solaire et éolienne. Avec des projets d’envergure comme Noor Ouarzazate, le pari reste sur une plus grande utilisation de la technologie, et sur l’orientation des investissements et de la recherche scientifique vers un environnement vert et sain qui accueille tout le monde.